LA, la suite

Depuis quelques jours, nous n'avons pas eu le temps de faire un autre post sur notre visite de Los Angeles. Entre temps, un autre week-end s'est écoulé, plus tranquille (quoique !!! au programme le samedi visite d'Alcatraz à San Fransisco, découverte d'un spectacle en plein air de danse contemporaine , balade dans un Japanese Garden tout zen et bien reposant ... le dimanche piscine party puis vélo à Santa Cruz au bord de la mer ... )

Donc voilà, avec 10 jours de décalage (horaire), la suite de notre découverte de LA.

Nous n'avons pas envie de raconter grand chose sur le centre-ville de Los Angeles qui n'a rien de très sexy... beaucoup de gratte-ciels de bureaux, aucun commerce ni restaurant à la ronde ... Downtown LA semble être perdu dans un enchevêtrement d'autoroutes bétonnées. Rien à voir avec la magnifique San Fransisco ou la frénétique New York ! Pourtant c'est la deuxième ville du pays.

Nous constatons sur place que la majorité de la population est hispanique. Dans le coin, ca peut vraiment aider de parler espagnol plutôt qu'anglais !

Au cours des 3 jours passés sur place, pour ne pas rester sur notre impression mitigée de Hollywood Boulevard, nous allons un peu plus loin sur les hauteurs. Alors là c'est une autre histoire ... les magasins de tatouages, de fripes, de souvenirs laissent place à de jolies collines verdoyantes sur lesquelles s'étalent de magnifiques villas. Pas mal de célébrités apparemment habitent dans le coin, ce qui explique sans doute que ces maisons sont pour la plupart cachées et protégées. En tout cas, on devine bien que nous ne sommes pas dans des quartiers pauvres, il n'y a qu'à faire attention aux voitures qui circulent sur la route.

Et puis, il y a les fameuses lettres qui s'étalent sous nos yeux

H O L L Y W O O D : on les a tellement vues à la télé et dans les films, ca fait presque drôle d'être là.
D'ailleurs, ces lettres sont d'une simplicité extrême, c'est à se demander pourquoi elles sont si mythiques !

On a voulu aussi absolument se prendre pour Richard Gere et Julia Roberts alors direction Beverly Hills ! La réalité est bien conforme au rêve, avenues proprettes, boutiques aux devantures impeccables, compositions florales, palmiers ... Toute la fine fleur du luxe est sur Rodéo Drive ... et la France est bien représentée (Chanel, Vuitton, Yves Saint Laurent, Cartier ... ). Pour autant, on ne peut pas dire qu'il y ait foule ! Mais où sont donc passés les people de la planète ? Une boutique Nike détonne dans le paysage ... tiens tiens on dirait que tout le monde s'est donné rendez-vous ici ! Serait-ce le seul endroit où il est possible d'acheter quelquechose sur Rodéo Drive pour moins de 500 $ ?

Devant l'Hotel Four Season, des salariés qui manifestent, pancartes à l'appui, attirent notre attention. Et oui, tout n'est pas rose à Beverly Hills ! Encore une fois, derrière le glamour, il y a une autre réalité ...

Nous avons eu le temps de passer une journée entière aux Studios Universal, ce qui nous permet de découvrir une nouvelle facette d'Hollywood : celle des studios de cinéma. Ca vaut vraiment le coup. C'est sympa de visiter les décors de cinéma utilisés par Universal dans des films et des séries célèbres. Des décors multiples sont reconstitués sous nos yeux (ville western, rues européennes, jungle de Jurassic Park). Des effets spéciaux sont déclenchés à notre passage (tremblement de terre dans une station de métro, inondation d'un village ... ). C'est super bien fait. La reconstitution d'un crash d'avion utilisée par Steven Spielberg dans la Guerre des Mondes reste la plus impressionnante.

Petite déception toutefois car Wisteria Lane est fermée. Et oui le décor de Desperate Housewives n'est pas accessible ... et pour cause, les actrices sont présentes ... toute l'équipe est en train de tourner sur place ! Zut !
Idem pour les studios de Fear Factor ! Silence, ca tourne ...
Pour la partie attraction, le grand 8 sur le thème du film "La Momie" reste un bon moment. Quant à la maison fantôme, nous n'avons jamais eu autant la trouille de toute notre vie. Aucune comparaison avec les maisons fantômes des fêtes foraines où on vous touche malencontreusement les cheveux ou on vous met la main sur l'épaule... là c'est une autre dimension. On a qu'une envie c'est d'en sortir au plus vite !!

Mais ce que nous avons aimé le plus durant ce séjour reste les plages de LA, à Santa Monica et à Venice.
Santa Monica et son parc d'attractions de bord de mer, son wharf, ses cabines de lifeguards. Venice et son air bohême, son mélange de population (artistes, sportifs, touristes, promeneurs ...), ses fresques murales, ses canaux ...

Si vous voulez vous faire un revival de "Alerte à Malibu" (ou "Baywatch"), c'est sur ces plages qu'il faut aller (et oui, Alerte à Malibu n'a pas été tourné à Malibu ... Qui l'eut cru ?).

Derrière les étoiles

A votre avis, où cette photo a t-elle été prise ?

Indice : regardez attentivement le truc rose sur le trottoir près du pare-choc de la voiture blanche... qui ressemble à une étoile

C'est dur de le croire mais c'était ce week-end sur ....... .


La célèbre avenue de Los Angeles immortalisée dans Pretty Woman, quand Richard Gere rencontre Julia Roberts sur Hollywood Boulevard.

La célèbre avenue de Los Angeles où sont gravées les fameuses étoiles des vedettes et où nombre de stars ont laissé leurs empreintes de pieds et de mains devant le Grauman's Chinese Theater.

Lorsque nous y sommes allés samedi matin, il faut dire que le ciel était chargé de nuages, ce qui ne mettait pas forcément Hollywood Boulevard très en valeur.
Le temps gris n'avait en tout cas pas découragé les touristes qui arpentaient gaiement le Walk of Fame et mitraillaient les étoiles de leurs stars préférées.

Nous aussi on s'est prêtés au jeu, c'était marrant d'être là et de voir le mythe en chair et en os !
L'excitation passée, ce qui nous a le plus frappé, c'est la dégradation de Hollywood Boulevard qui tombe en ruine surtout sur la deuxième partie de l'artère. Il ne reste plus grand chose des bâtiments du siècle dernier. Certains ont été rénovés, d'autres non. En cherchant bien, on peut encore trouver quelques traces de la splendeur d'Hollywood et de l'industrie cinématographique mais elles sont rares.

Ce n'est pas du tout une des artères principales de LA, seuls les touristes viennent ici.
Nous comprenons alors pourquoi nous n'avons eu aucune difficulté à garer directement le PT Cruiser sur Hollywood Boulevard.
Essayez de vous garer sur les Champs Elysées un samedi ... c'est une autre histoire !

En marchant plus loin, on se rend compte qu'aux studios et cinémas ont succédé maintenant des boutiques de vêtements et de chaussures à prix modiques, aux devantures sales et peu accueillantes, d'innombrables magasins de souvenirs pour touristes... Ici le souvenir le plus répandu (le plus vendu ?) est une réplique en toc de la statue des oscars aggrémentée à toutes les sauces (Oscar of the best mom, Oscar of the best husband or the prettiest sister ... ) puisque la cérémonie des Oscars se tient au Kodak Theater.

La ville a bien essayé d'endiguer le laisser-aller ambiant en construisant un nouveau centre commercial et en réhabilitant des logements.

Malgré cela, il y règne une étrange atmosphère d'autant qu'à côté des étoiles et des touristes, des sans-abris errent et font les poubelles. Il y en a des dizaines qui ressemblent à de vrais zombies, sans compter les vendeurs à la sauvette qui proposent la carte actualisée des villas de stars à Los Angeles pour 5 $. A certains endroits, cela sent même l'urine.

Derrière les paillettes, voilà donc une autre réalité beaucoup moins glamour ...

Petite expérience chez un dentiste américain

La première crainte que j'ai eue en venant aux États Unis était de devoir tester le système de santé ici. Par méconnaissance et sans doute à cause des "on dit" sur ce dernier. Par sécurité, avant de partir, nous avions fait avec Véro un check-up complet chez notre dentiste préféré. Ce dernier, après nous avoir rassurés sur l'état de nos dents, nous avait dit avec un air blagueur et un sourire en coin qui en disait long : Mais vous allez voir, y'a de très bons dentistes aussi aux US !

En arrivant ici, je m'étais empressé de prendre toutes les assurances proposées par mon employeur et qui font parties des meilleures aux USA. Nous avions donc intégré que la visite d'un généraliste ne devait nous couter que 15 USD au lieu de 100 USD environ et cela pour une assurance coûtant environ 500 USD par mois ! Le prix des prestations médicales aux États-Unis est EXPONENTIEL et en cas de gros bobos, le prix de l'assurance est une goutte d'eau comparée à la facture présentée.

Nous avions aussi intégré le fait que l'assurance ne rembourse que 80% des dépenses … !Il ne faudra donc pas être trop malades ici !

Quelques mois après notre arrivée, le visionnage du film de Michael Moore "Sicko" avait fini de nous effrayer complètement sur les vertus du système de santé... même si nous nous disions que Mickael Moore poussait le bouchon très loin dans ce film en emmenant des malades américains se faire soigner à Cuba (lol !!) puisque le système américain les laissait sur le carreau.

La visite d'un drugstore où des médicaments extrêmement forts sont en vente libre sur des linéaires et des linéaires avait fini par nous convaincre que quand-même quelquechose dans le système de santé américain ne tourne pas rond. Nous ne nous étions pas remis de pouvoir acheter comme çà sans aucune prescription de la Cortisone, des anti-dépresseurs, des kits pour se recoudre en cas de blessures...

C'est donc avec effroi qu'il y a deux mois, je me suis cassé un petit bout de dent, puis un deuxième au même endroit. Aucun mal à l'horizon mais comme je suis assez hypocondriaque et qu'on ne rigole pas avec les dents, j'ai décidé après quelques semaines d'hésitations de me frotter au système médical US.

Première précaution, un petit coup de fil à la mutuelle dentaire pour s'assurer que je suis bien couvert. C'est une assurance spécifique qui couvre les dents, une autre couvrant le reste du corps. C'est conceptuellement bizarre, un peu comme si nous appellions notre assureur en France "Bonjour monsieur AXA, je voudrais une assurance pour les pneus ! Bonjour monsieur AGF, une assurance pour la carrosserie !!". Ouf, c'est bon … nous sommes couverts entre 50% et 80% des dépenses avec un plafond de 2000 dollars par an et des règles particulières comme une couronne tous les 5 ans (donc si je compte bien, une vie ne suffit pas pour se refaire toutes les dents au frais de la mutuelle). Ah si, il faut que je choisisse un dentiste sur la liste de la mutuelle, sinon la prise en charge diminue de 50%.

J'en choisis donc un sur la liste au hasard, pas très loin de la maison, après avoir regardé sur Internet les notes attribuées à ce dentiste par des patients. Et oui, ici le dentiste, c'est comme n'importe quel produit sur Internet, le consommateur peut lui attribuer une note, comme sur Ebay ! Coup de fil à l'assistante du cabinet : sa deuxième question, après avoir décidé de la date de rendez-vous, est de savoir si j'ai une mutuelle. Elle veut que je lui donne le numéro de la société pour s'assurer que cette dernière me prend bien en charge. Je trouve cela bizarre mais OK ! Pas de problème !

J'arrive donc quelques jours plus tard dans le cabinet, un peu effrayé de savoir ce qui va se passer. Et bien, je ne suis pas déçu ! Je dois d'abord signer plusieurs documents pour déclarer mon état de santé, puis des décharges à la chaîne auprès du dentiste et enfin des papiers comme quoi j'ai pris connaissance des "conditions générales de vente"(sic!)

Après avoir réglé pendant 15 minutes la paperasse juridique avec la secrétaire, la dentiste vient me voir. Je lui présente mon problème et là, elle m'explique qu'étant donné que je n'ai pas de dossier médical, elle va regarder toutes mes dents d'abord. Une heure plus loin, après un scanner de la tête, une dizaine de radios et une inspection minutieuse de la profondeur de mes gencives, j'essaie de lui rappeler pourquoi je suis là : ma dent cassée . Elle me propose d'abord de prévoir dans les prochaines séances un nettoyage des gencives et me précise qu'heureusement je suis couvert par la mutuelle (en partie bien sûr). Je comprends alors qu'elle ne s'occupe que de la "carrosserie" et elle appelle son collègue, qui, lui, s'occupe de la partie, disons, "mécanique". Là, il regarde mes dents et 5 minutes plus tard le verdict tombe : 2 couronnes et 4 plombages à faire !

J'hallucine ! Je lui rappelle que je suis ici temporairement et que je veux juste qu'il traite cette dent cassée. Il doit partir à ce moment-là et me laisse voir avec la secrétaire… Elle me fixe un autre rendez vous pour la semaine suivante et je lui demande un devis. Un peu vague, elle s'engage à m'envoyer le devis dans l'après midi. Après qu'elle m'ait contactée pour me donner le montant pour 4 dents devant être plombées, je lui redis pour la énième fois que je voudrais avoir le tarif pour la seule dent que je voulais soigner.

Je reviens quelques jours après pour le soin (enfin !). En arrivant, rebelote, une nouvelle tonne de paperasse m'attend : je dois signer que j'ai pris connaissance que la piqure pour m'endormir la gencive peut me faire mal et risque d'entraîner des effets secondaires, idem pour le plombage. Je m'arrête au troisième document qui est celui concernant la dévitalisation et la pose de la couronne. Je lui précise que je voudrais d'abord discuter avec le dentiste des soins avant de signer n'importe quoi. La deuxième série de document à signer correspond à la prise de connaissance des tarifs : Le montant fait peur !!! 2200 dollars pour une couronne (incluant 800 dollars pour la dévitalisation), dont 700 dollars pour ma pomme, euh ma dent. Bref, no comment ! Je ne signe que le premier papier pour le plombage malgré la pression de la secrétaire qui me demande si je veux signer le deuxième sur le siège du dentiste.

Une fois installé, le dentiste me met la pression me disant que s'il ne dévitalise pas la dent, il refuse de me faire un plombage…!! Grosse pression commerciale ! Je négocie un peu, lui demandant de regarder ma dent d'abord (un comble!) et puis, après 10 minutes de discussion, il accepte de faire le plombage. Si vraiment nécessaire, on passera par la case dévitalisation. Ah une dernière chose : j'ai oublié de signer la deuxième page comme quoi j'approuve que faire un plombage peut faire mal mais heureusement, la secrétaire du dentiste me l'apporte avec un stylo alors que je suis sur la chaise du dentiste.

Bon, résultat de tout cela : il n'a fait que le plombage car il a jugé que finalement la dévitalisation n'était pas nécessaire. Je n'ai déboursé de ma poche que 80 dollars (!!) et 3 semaines après, je n'ai pas mal. Cool non ?

Dentiste charlatan ? Vrai dentiste américain ? Je ne peux pas généraliser mon expérience mais il est vrai que cela fait peur !! Les discussions que j'ai eues avec quelques collègues américains ne m'ont pas rassuré sur la pression commerciale exercée par les dentistes.

Un conseil pour ceux qui veulent s'expatrier aux USA, faites des bons check-up avant le départ. Deux précautions valent mieux qu'une !

Le pire, c'est d'imaginer qu'en cas de gros pépins qui s'accumulent, ca coûte aussi cher voire plus cher de se faire soigner ici que de prendre un billet pour Paris pour revenir se faire prendre en charge en France juste au tarif Sécu sans mutuelle.

Voilà de quoi méditer sur notre système français de santé ...

Mag(ique) My Pic !

L'autre jour en surfant sur des forums internet, je suis tombé sur ce site web : MagMypic. C'est le genre de site qui est complément inutile mais absolument nécessaire au monde de l'Internet. Un peu comme le site qui générait des couvertures de Martine au gré de l'humeur de l'internaute, ce site permet de créer des fausses couvertures de magazines à partir de sa photo qu'on uploade en ligne.

A vous la couverture de Vague ou du Natural Geography, la photo de votre choix et hop quelques secondes plus tard, elle est transformée en couverture de magazine. Pour le moment, ce site ne propose que des couvertures de magazines américains mais il est fort à parier que des homologues européens, voire français vont voir le jour prochainement. C'est du web 2.o là ? Euh ???

American Rigolos

Dernièrement, des amis de France sont venus visiter les États-Unis et sont venus passer quelques jours avec nous dans la Bay area. Ils nous ont offert un livre assez génial intitulé 'American Rigolos' de Bill Bryson. 375 pages de pur bonheur pour les expatriés que nous sommes. Il s'agit d'un recueil de nouvelles courtes qu'a écrit un journaliste américain après une longue expatriation en Angleterre.

Il redécouvre son pays avec les yeux d'un nouvel arrivant pointant les absurdités mais également les bons côtés de la vie américaine. Son récit est haut en couleur et décrit très justement la vie quotidienne aux États-Unis. Il nous a donné l'impression que ses commentaires et ses sentiments étaient en grande partie les mêmes que nous nous sommes faits et que nous nous faisons au quotidien. Avec un style rapide, plaisant, ce livre est plein de petits moments d'humour avec un ton décalé, parfois cynique, un peu dans la veine de 'One year in the merde' de Stephen Clarke, pour ceux qui connaissent.

A lire d'urgence avant de venir aux États-Unis ou tout simplement pour passer un moment jubilatoire !

PS : Merci Thomas et Virgine pour cette super idée !

99.7 % de chances...

La nouvelle est tombée aux infos au milieu des autres brèves locales du jour (un chaton à la patte arrachée, un vol à main armée dans un restaurant de la Baie, l'enterrement du père de famille qui a été tué par balle dans sa voiture sur une Highway ...). Elle n'a pas été traitée avec plus d'intêret que cela ... Elle aurait presque pu passer inaperçue. Aucun californien ne semble avoir vraiment sourcillé. A croire que maintenant la population est blasée par le sujet.

Pourtant, nous, c'est le genre d'informations que l'on trouve absolument effrayante.

Selon une étude récente très sérieuse menée conjointement par le Southern California Earthquake Center, le U.S. Geological Survey et le California Geological Survey, avec le soutien de la California Earthquake Authority :

Il y a 99. 7 % de chances que la Californie connaisse un tremblement de terre d'au moins 6.7 sur l'échelle de Richter, dans les 30 prochaines années.

La probalité que ce tremblement de terre ait une magnitude de 7.5 ou plus sur les 30 prochaines années est de 46 %.

Donc les scientifiques ne sont plus au stade de se demander " Est-ce qu'un tremblement de terre ravageur peut se produire ? " et " A quel horizon ? ". Les questions sont : Quand cela interviendra t-il dans les 30 prochaines années ? Quelle sera la force de ce séisme ? Où aura t-il lieu exactement ? Dans le Nord ou dans le Sud ?

Cela fait froid dans le dos quand on sait que le tremblement de terre de 1906 - qui a détruit San Francisco à 80 % du fait des secousses et surtout de l'incendie qui en résulta - avait une magnitude de 8.2.

C'est que depuis quelques mois, nous nous sommes attachés à la ville de San Fransisco qui a une âme si particulière, pas complètement américaine, un peu européenne.

Nous adorons l'atmosphère baba-cool qui règne encore dans certains quartiers, les maisons aux facades multicolores qui arborent fièrement une architecture victorienne, les cable-cars qui dévalent les rues en pente, le Golden Gate Bridge qui rougit le Pacifique à la nuit tombante ...

San Fransisco c'est aussi le symbole de la contestation beatnik, de la révolution hippie, du mouvement gay ... une ville de tolérance qui affiche encore aujourd'hui des valeurs fortes de mixité sociale et culturelle.

Les larmes nous monteraient presque aux yeux d'imaginer qu'elle pourrait être rayée de la carte, qu'il pourrait y avoir dans la région des milliers de victimes et des dommages irréparables.

A moins que le Big One n'intervienne dans le Sud, du côté de Los Angeles, ce qui serait une catastrophe assurée tant la population y est concentrée.

Il n'y a pas grand chose à faire donc contre la fatalité et les lois de la Nature, si ce n'est continuer à vivre normalement, comme si de rien n'était ... et oublier rapidement que "dans les 30 prochaines années ", ca peut être ... tout à l'heure ou ... demain ! Gloups ...

Alors Carpe Diem ! Voilà de quoi profiter encore plus de cette expérience d'expatriés en Californie.

Voici venu le temps des rires et des chants

La Rédac’ du Mois est de retour ! Et oui, le 15 de chaque mois à la même heure, aux quatre coins de la planète, nous participons à l’écriture d’un post sur un sujet commun avec une bande de joyeux blogueurs.
Ce mois-ci, le thème est : « Vous vous réveillez un matin et vous constatez que vous avez été transformés en enfant … ». N’hésitez pas à aller lire la suite de l’histoire sur les blogs de Laurent, Noelia, Bergere, Bertrand, JvH, Jean-Marc, Hibiscus, Anne, Julien, Joël, Chantal, Looange, Jo Ann v, William, Catie, Lelynx, Cecfrombelgium, Gally, La Nymphette, Julie70, Gazou, JulieMeunier, Celine, Vladyk, Lydie, Optensia, Denis, Julie, Isabelle, Froggie, Christophe, Aurélie N, Le chat qui, Lodi,.
Bien-sûr vos commentaires sont les bienvenus !

Ce matin, donc, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, David et moi avons été transformés en enfants.
Quelle chance, en ce moment ce sont les vacances de Pâques – Spring Break - donc il n’y a pas école. Nous allons pouvoir profiter de la journée avec insouciance, sans nous poser de questions.

En nous levant, nous découvrons sur la table de la cuisine des tartines au Nutella, des muffins, des donuts, des cookies, des pancakes et deux bols de chocolats fumant. Tout ca, rien que pour nous. Miam ! Miam ! Un vrai régal … Ca change des petits déjeuners d’adultes pris à la va-vite.

Aujourd’hui, je vais mettre ma petite robe préférée, celle en velours rouge avec la broderie blanche en forme de fleur. Je ne me demanderai pas si c’est mieux de la porter avec telle ou telle paire de chaussures. Je ne me demanderai pas si c’est « mode ». N’importe laquelle paraîtra jolie au travers de mes yeux de princesse. Et puis, c’est décidé, je vais me faire des couettes.

David, lui, veut se déguiser en cow-boy comme dans les westerns.

Pendant qu’il fabrique son costume avec trois bouts de tissus, je vais chercher dans la bibliothèque mes 2 albums préférés « Martine à la fête des fleurs » et « Martine Petite Maman ». Ce que j’aime avec Martine, c’est que la vie a l’air facile, sans encombre aussi bien pour les enfants que pour les parents. Je me demande quand même si c’est toujours comme çà quand on devient grand … mais je chasse vite de mon esprit l’idée que la vie puisse être un jour plus sombre.

Cette après-midi, j’irai demander à mes copines si elles veulent bien jouer avec moi à la marelle ou à l’élastique et on se racontera des tonnes de secrets. Mais je ferai bien attention à l’heure, pas question de rater les dessins animés de Disney Channel à la télé.

Ensuite, puisqu’on vit aux Etats-Unis, David et moi on ira au drugstore s’acheter, avec nos dollars de poche, des Jelly Belly, ces drôles de petits bonbons de toutes les couleurs et de toutes les saveurs. Même si ca colle aux dents et que c’est plein de colorants, les Jelly Belly c’est super bon.

Sur le chemin du retour, on les aura tous avalés en quelques minutes, ca sera rigolo. On n’aura même plus faim pour le repas du soir. On fera enrager nos parents qui nous diront qu’à force de manger trop de sucreries on finira comme des enfants américains !

Et puis, nous irons nous coucher. Nous attendrons que le marchand de sable nous emmène prolonger cette douce journée d’enfance baignée d’innocence et de légèreté. Peut-être même que dans nos rêves on verra le pays de Candy ou le Village dans les Nuages …

Géant !!!

Parfois, la Nature nous ramène, nous, les hommes et les femmes, à un statut d'éléments infiniment petits sur cette jolie planète.

En se promenant à New York au milieu des gratte-ciels, on avait déjà eu l'impression d'être des lilliputiens. Oui, mais voilà : les gratte-ciels sont des oeuvres architecturales créées de toutes pièces par l'Homme. Même si la sensation visuelle est impressionnante quand on les regarde d'en bas, il n'y a pas de quoi s'émouvoir plus que cela.

Là où les choses diffèrent, c'est quand on a la chance d'être au pied des êtres vivants connus comme les plus volumineux de la planète : les Séquoias Géants de Californie.

Ces arbres sont situés à 450 Kms de San Franscisco dans Sequoia and Kings Canyon National Park . Ils poussent sur les versants occidentaux de la Sierra Nevada entre 1400 à 2700 mètres d'altitude. Ils sont absolument époustoufflants par leur gigantisme mais aussi leur histoire.

En effet, les séquoias ont une longévité exceptionnelle : ils peuvent avoir jusqu'à 4000 ans. Quant à leur hauteur maximum, elle peut flirter avec la centaine de mètres.

Voici quelques photos de ce week-end qu'on vous laisse apprécier.

Non il ne s'agit pas de fourmis mais bien de nous !!

Nous sommes super contents d'avoir pu partager ces moments d'émotions avec les parents de Véro.

De quoi nous laisser tous pantois : Le General Sherman fait 83 m de hauteur, a une circonférence de 30 m, un volume de 1400 m3 et pèse la bagatelle de 1200 tonnes ! Sa première branche se trouve à 40 m du sol et la plus grosse atteint 2 m de diamètre.

En prime, un chiffre qui fait rêver : il est âgé de 2300 à 2700 ans.

Voilà de quoi nous ramener aux prémisces de la Vie !

Quant au General Grant Tree, il n'a pas à rougir avec ses 81.7 m de hauteur, 32.7 m de circonférence et 1319 m3 de volume. Il a été déclaré Arbre de Noel de la Nation Américaine.

Sans doute pourrait-il aussi être déclaré Arbre de Noel de l'Humanité entière ...

San Francisco en chansons !!

Pour démarrer le weekend end, une petit pause musicale avec les quelques chansons phares sur SF, celles dont nous fredonnons le refrain à plaisir quand nous y allons ... Certaines versions sont collectors !!

SF by Maxime Leforestier et Nana Mouskouri (ne pas louper le debut)




SF by Scott McKenzie en 1967




SF version Global DJs (version un peu plus trash de la precedente)

Les Ch'tis aux US

Il y a des nouvelles qui sont parfois futiles mais qui font tout de même plaisir. Le nombre d'entrées au box office du film "Bienvenue chez les Ch'tis" en fait partie.

Vu des US, le phénomène nous parait incroyable : visiblement il y a déjà 16.5 millions de spectateurs qui ont vu le film en France. Impressionnant ! Evidemment nous ne sommes pas objectifs, surtout moi - Véro - dont le Nord est ma région d'adoption.

Pour le moment, nous nous sommes contentés des extraits sur le Net. Un pur régal ! Le film a vraiment l'air excellent. Ca me rappelle mon arrivée dans le Nord avec mes parents il y a une vingtaine d'années. Pour reprendre une expression de Dany Boon : dans le Nord, tu pleures deux fois, quand tu arrives et quand tu repars.

On se met à rêver, en se disant que "Bienvenue chez les Ch'tis" en plus de détroner peut-être la Grande Vadrouille pourrait aussi -qui sait- faire mieux que "Titanic".

A quand l'adaptation américaine ? Genre les Ch'tis aux US ... ou les Ch'tis en Californie ...

En tout cas, depuis une semaine, deux Ch'tis sont là - mes parents - et çà fait super plaisir de se revoir après des mois d'absence. Au programme visite de la Californie ... San Fransisco, la Baie, balades au bord du Pacifique vers le Sud, Sacramento... Ce week-end Direction Yosemite et Sequoia National Monument Park pour profiter des grands espaces.

Sans compter juste le fait de passer du temps ensemble et cela, ca n'a pas de prix.

Les Ch'tis ont même déjà fait la couverture du magazine Family and Friends :

On a retrouvé des ch'tis cow-boys !